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Il ne me manquait plus que Le Cercle à mon tableau de chasse spécial Bernard Minier. C'est donc officiel : j'ai tout lu de lui ou presque... (ok un nouveau roman est sorti il  y a à peine 10 jours mais ça compte pas encore, non ?).  

 

Ce cher Bernard est incontestablement un des meilleurs auteurs de thrillers sauce roquefort (métaphore franchouillarde assumée) de ces dernières années même si Le Cercle est le moins réussi de tous ceux que j'ai lus. Attention, je ne dis pas qu'il est mauvais, bien au contraire. Ce thriller est assez efficace mais juste un cran en-dessous de ses frères.  

 

On dit du Cercle qu'il est la suite de l'excellent Glacé. Nuançons le propos, car si Julian Hirtmann, notre psychopathe suisse, est bien présent dans ce 2e opus, l'intrigue dévie totalement de celle de Glacé. Enfin je ne vous dévoile pas la façon dont il ressurgit mais sachez qu'il s'est attaché émotionnellement à Martin Servaz, notre capitaine toulousain. Et quand un sérial killer se met à vous kiffer, et bien c'est la merde.

  

Notre enquête nous amène dans une charmante bourgade du nom de Marsac (qui n'existe que dans l'imagination de monsieur Minier), haut lieu du savoir, pôle universitaire prestigieux notamment réputé pour ses classes préparatoires de renom. La fille de Martin Servaz y est d'ailleurs scolarisée ainsi que Martin 20 ans plus tôt. Tout se passerait pour le mieux entre lectures, révisions et partiels dans cet endroit bucolique, si une des profs de la fameuse prépa littéraire n'avait été trucidée de manière bien scénarisée. Je vous passe les détails. Martin Servaz n'aurait jamais  écoper de l'affaire si son grand amour de jeunesse ne l'avait expressément supplié de s'en occuper. 

Figurez-vous que son fiston, scolarisé là-bas, est accusé du meurtre de sa prof chez qui il passait beaucoup de temps. Une histoire d'amour interdite qui aurait mal tourné ? Pas si simple quand on sait qu'un CD de Mahler, le compositeur préféré de Hirtmann et Servaz, passait en boucle chez la victime. L'affaire se corse pardi ! Et ce fameux cercle dont on entend parler, qui se cache derrière ? Une société secrète à la mode the Skulls ? Et Hirtmann est-il bien revenu ou n'est-ce que l'imagination de Servaz et son obsession qui lui jouent des tours? Ça en fait des questions !  

 

Comme tout roman estampillé Minier, le suspense est là, n'en doutez jamais les amis. En plus, Servaz a toujours un pet au casque ce qui le rend d'autant plus attachant (c'est mon p'tit chouchou le Toulousain). Mais la fin n'a pas eu l'effet whaouh qui est quasi systématique dans tout bon thriller minierain. Un peu raplapla tout ça et l'intrigue traîne un peu en longueur à certains passages. Au final, c'est presque la potentielle confrontation avec Hirtmann qui m'a fait tenir (si on en vient à espérer les sociopathes,  va le monde). Vous passerez néanmoins un bon moment de lecture mais si vous deviez vous passer d'un de ces romans, perso je vote pour celui-ci.  

Le cercle de Bernard Minier, collection pocket
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